L’OM : un club sans modèle économique mais avec une marque extraordinaire
La défaite contre Evian hier soir, le risque de plus en plus important de ne pas se qualifier pour la Ligue des Champions, le fait d’être qualifié en coupe et encore en course contre l’Inter, l’importance des blessés actuels, la faiblesse du banc et le manque de jeunes issus du centre de formation
pouvant apporter en équipe première, font que l’OM vit une période délicate et dangereuse
sportivement sur le court terme et économiquement sur le long terme !
L’OM est un club à part, ce club est à la fois le média et le symbole d’une ville et d’un territoire. L’OM fait parler sportivement et extra-sportivement… La passion et le culte de la différence font se sa marque une ressource à la fois attractive mais aussi incontrôlable car tellement dépendante des acteurs qui la font vivre : joueurs, entraineurs, manager sportif, anciens, supporters, élus, dirigeants, médias… La marque OM pourrait être comparée à une molécule d’ozone tellement précieuse et instable…
Alors comment stabiliser la marque OM, le Club et donc son modèle économique ? C’est certainement le leitmotiv des dirigeants qui se succèdent à la tête du club et, qui ont sûrement l’impression d’être inscrit à un concours de rodéo en montant un étalon sauvage… JC Dassier a cru qu’il l’avait dompté mais l’étalon était déjà en partie dressé par ses prédécesseurs… et dès que l’étalon a voulu retrouvé sa liberté : -15 M€ par an… bravo la stabilité !
La stabilité des organisations sportives professionnelles telles que les clubs de football repose avant tout sur un socle de ressources et compétences particulières que sont les supports physiques : stades et infrastructures (en lien avec les centres de formation). Tout le monde en parle, des tonnes de rapports sont écrits… mais au final la maitrise de ce type de ressource reste en chantier pour de nombreux clubs dont l’OM… le stade Vélodrome est en cours de rénovation, ce qui au passage reste incroyable quand on sait qu’il a déjà été rénover pour la Coupe du Monde 98 et que tout ce qui a été fait est en train d’être détruit… Quel gaspillage ! Le stade Vélodrome est avant tout un actif de la Ville de Marseille et de son Maire, l’OM ne maitrise pas son support physique et doit s’adapter à des choix politiques souvent non conformes à ses besoins marketing et commerciaux… La ressource
stabilisatrice, que pourrait être le stade et les revenus directs et indirects qui pourraient être générés, ne pouvant pas être au cœur du modèle économique de l’OM, il faut trouver d’autres solutions économiques pour être compétitif…
Comme l’a très bien expliqué le Président Labrune, outre les investissements récurrents de la Famille Dreyfus, l’OM a su générer des liquidités et investir grâce à la vente ou revente de 3 joueurs : Drogba, Ribéry et Nasri… Donc, si on suit ce raisonnement, la seule manière de pouvoir continuer à générer un revenu nécessaire au maintien du niveau sportif du club repose quasi
uniquement sur la vente ou revente de joueurs. Dans la ligne de mire : Loïc Remy même si son coût de départ ne permettra pas une plus-value énorme mais surtout les deux « rising stars »
du club André Ayew et Nicolas Nkoulou (qui est certainement le plus talentueux libéro que l’OM a eu depuis un certain Laurent Blanc)… à ajouter : Steve Mandanda ou encore Mathieu Valbuena et si il confirme sur une ou deux saisons Morgan Almafitano.
Alors l’OM, un club en péril : OUI sportivement et économiquement car un modèle instable basé sur la ressource sportive exclusivement… et donc avec un degré de contrôle très faible surtout quand la
plupart des renards (les agents) rodent et sont d’anciens dirigeants connaisseurs des entrailles du club… Comment sauver le club en cas de catastrophe sportive en ne se qualifiant pas pour a lucrative Ligue des Champions : le mécénat dreyfusien qui semble ne plus être à l’ordre
du jour ou un rachat et l’arrivée d’investisseurs étrangers ?
QSI s’était posé la question de l’OM avant le PSG mais même si la puissance médiatique du club est un atout majeur, la non maitrise du stade, le retard du centre de formation malgré un centre d’entrainement de qualité et les pressions constantes des supporters maitrisant une grande partie
de la billetterie depuis l’ère Tapis… et de la classe politique locale sont des freins nécessitant une stratégique de changement radicale… le PSG était déjà en partie « nettoyé » par R. Leproux, moins cher et avec un potentiel de médiatisation et de lobbying associé à la puissance de la Ville de Paris.
Ajouté à ça l’acquisition de compétences managériales (JC Blanc and co)… attention danger quand un club commence à cumuler ressources et compétences pour en faire bon usage…
Une stratégie à la « Porto » pour l’OM nécessiterait une compétence hors norme tant sur le plan de la formation que du recrutement qui a été l’une des forces distinctive de Pape Diouf…
Reste la bonne mère (Margarita ou la vraie en haut de sa colline) qui nous ferait survivre à cette saison de tous les dangers… et aux nouvelles ressources et compétences de QSI et du PSG… si en plus les rumeurs d’investissement de QSI vers un autre animal blessé qu’est Lyon s’avèrent fondées alors… DD et la Bonne Mère doivent faire un miracle !
Par Lionel Maltese
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