Sport Event Management

Si la place de leader de l’OM ne fait pas tant parler que ça compte tenu de la valeur des équipes rencontrées , du maintien de l’ossature de l’an passé ajouté à un certain désir de revanche des joueurs majeurs aux côtés d’un technicien sobre et efficace en la personne d’Elie Baup, l’arrivée du fantasque Joey Barton a créé un buzz incroyable éclipsant presque certains achats luxueux du PSG !

Si le coup en termes de buzz est une réussite compte tenu de l’ampleur médiatique de l’arrivée de ce joueur, la stratégie de communication de l’OM fait clairement débat !

La direction marketing présente Barton comme un joueur à l’image de l’OM allant même jusqu’à parler « d’ADN du club ». Un José Anigo qui ne se prive pas en allant encore plus loin : « on souhaitait réveiller le vestiaire et emmener cette forme de gagne. Il correspond à la ville au club, aux supporters". Ce positionnement est une prise de risque peu compréhensible surtout dans une période où la ville de Marseille est surexposée en termes de problèmes de violence et autres dérives nauséabondes. Il y a la confusion entre besoin de notoriété et management de sa réputation !

En effet, l’effet buzz mécanique alimenté par le fait que Joey Barton soit l’un des athlètes les plus prolifique sur son compte twitter notamment, a clairement fait parlé mais, de là a à en faire un produit marketing dépassant la simple vente de maillots, c’est un risque voire une dévalorisation de l’identité du club !

Car en effet, Barton est  connu pour ses dérapages a clairement l’image d’un bad boy. L’OM est-elle une équipe de bad boys, le côté rebelle est-il le positionnement recherché surtout dans le contexte actuel de la cité !!!! NON ! Les icônes de ce club sont des joueurs de talent et surtout légitimes par leur carrière et leurs palmarès : Skoblar, Magnusson, JPP, Waddle, Pelé, Deschamps, Boli, Desailly, Blanc, Ravanelli, Drogba…  et bien d’autres. Barton est certainement un joueur de caractère mais n’a rien prouvé en termes de résultats et de titres… il a donc tout à prouver. Ses seuls
actes sont extra sportifs et cela est un risque que prend le club car si Barton est un flop, ce manque d’humilité aura des effets « réputationnels » négatifs !

Alors, oui Barton sait communiquer à la différence de la plupart des joueurs de foot et a saisi une opportunité intéressante pour se relancer mais se prendre pour un porte-drapeau sans légitimité sportive dans un contexte local pour le moins inapproprié c’est jouer avec le feu !

Oui les marseillais aiment les joueurs au « fighting spirit » hors norme, le dernier en date et sûrement le taulier des titres marseillais récents de l’époque DD : Gaby Heinze ! Mais ce joueur a une approche inversée, avec son humilité et des actes sur le terrain et surtout avec une respectabilité issue de sa carrière.

Les identités « Bad Boys » ont existé dans le sport, ce fut notamment le cas des Detroit Pistons en Basket NBA avec des joueurs encore plus disjonctés que le brave Barton avec à sa tête Denis "the Worm" Rodman ou encore Bill Laimbeer. Mais ces mecs sont double champions NBA et ont marqué l’histoire de ce sport et de leur ville. Alors l’OM 2012 est-il une sorte de Pistons 89-90 du défunt Chuck Daily (ancien très grand coach de la Dream Team 92) et des Thomas, Dumars, Vinnie Johnson, Rodman, Laimbeer, Mahorn, Aguire… NON ! Sans faire offense aux jeunes talents Mandanda, Nkoulou, Remy, Ayew, Valbuena et autre Gignac… Eux ont été des bad boys et ont dominé leur championnat NBA. Dans un autre contexte plus « artistique », Canto l’a fait aussi !

Si Marseille est champion au nez et la barbe des qataris parisiens et que Barton se révèle leader de l’équipe malgré ses 9 matchs de suspension, alors le risque en vaudra la chandelle et ce serait l’un des plus grands exploits du club ! Sinon attention au retour de manivelle !